Le château de Bramevaque
BRAMEVAQUE
Si l’on évoque souvent seulement la tour de Bramevaque, ce sont en fait les restes de tout un château qui s’étagent au pied de celle-ci.
Le château : il comporte 3 enceintes. La plus haute est constituée de murs de 1.5m d’épaisseur dont la hauteur peut atteindre 5 mètres du côté ouest. La seconde, longue de 27m. s’étend vers le Sud/Sud-Est. La 3e prolonge la seconde avec des murs de moindre épaisseur (0.90m.) mais encore hauts de 4 mètres par endroits.
Le château a probablement abrité un habitat à l’intérieur de l’enceinte: la cour carrée qui environne le donjon était semble-t-il occupée par de petits corps de logis liés aux murs d’enceinte. Les quelques tas de pierres situés au pied de la première enceinte peuvent constituer les restes de ces habitations, en particulier sur le mur mitoyen avec la deuxième enceinte .
La tour : elle est encore haute d’environ 8 mètres et il est probable qu’il y ait eu encore un étage et une plateforme. Son aspect extérieur peut laisser l’impression d’une taille conséquente, mais l’épaisseur des murs – 1,55 m – ne laisse que 5,30 m2 au sol de« surface habitable».
Les emplacements des poutres dans les murs indiquent la présence de deux planchers au-dessus desquels devait se situer le troisième niveau.
L’accès : l’issue actuelle n’était pas une porte d’origine mais résulte de travaux de fouilles anciennes. On peut supposer que l’unique accès dans la tour, distante de quelques mètres de l’enceinte, se faisait depuis le chemin de ronde de celle-ci, sans doute par une passerelle en bois.
Les découvertes : lors de fouilles réalisées au dix neuvième siècle, entre autres par l’abbé Cau-Durban, le château a livré des lances, des épées, des éperons, des monnaies de Toulouse et de France, enfin des «boucles de cuivre».
Les origines :
La construction de cette « tour exiguë » , une des plus anciennes du Couserans, remonte probablement à la première partie du 12e siècle.
Mais le petit nombre de documents disponibles ne permet pas de déterminer avec certitude qui décida de la construction du château, ni de qui il dépendit par la suite.
Rappelons seulement qu’au début du douzième siècle le comté de Couserans appartient aux comtes de Comminges qui, à la fin, créent une vicomté de Couserans, léguée à un fils cadet. Il est possible que ce soit sous leur autorité que le château fut érigé.
Enfin, deux actes notariés, des années 1176 et 1270, font référence à deux membres de la famille de Toumac, seigneurs de Bramevaque.
La fin : il semble que l’occupation du château ait cessé vers le milieu du 14° siècle, l’habitat se regroupant dans les villages de la soulane .
GV